L'usine nouvelle a publié la semaine dernière un article faisant le point sur les 66 clusters français. Le journal a pour cela réalisé une enquête auprès de pôles, 62 d'entre eux ont répondu (les résultats sont disponibles en lignes). "D’après nos résultats, les pôles de compétitivité français rassemblent 6 390 entreprises, dont 72 % de PME de moins de 250 employés (4 653 au total). Depuis juillet 2005, les 66 pôles ont labellisés pas moins de 1931 projets. 948 ont été soutenus par des financements publics, à hauteur de 1,135 milliard d’euros. 6 pôles comptent plus de 300 entreprises adhérentes." Et le magazine de conclure : "Le pari des clusters à la française semble gagné". Coté financement, 14 pôles ont décroché plus de 20 millions d’euros de soutiens publics, pour une somme cumulés de 842,6 millions d’euros (3/4 des subventions totales) et 12 pôles ont déclaré ne pas avoir obtenu de financements. Enfin, si deux pôles seulement sont "mondiaux" ou "à vocation mondiale", 31 ont signé des projets à l'international, l'autre moitié promet d'en faire la priorité 2007.
Rappelons la définition et objectifs donnés par le gouvernement (CF : www.competitivite.gouv.fr): "Dans une économie mondiale de plus en plus concurrentielle, la France a lancé en 2004 une nouvelle politique industrielle qui mobilise les facteurs clefs de la compétitivité, au premier rang desquels figure la capacité d’innovation. Un pôle de compétitivité est, sur un territoire donné :
- l’association d’entreprises, de centres de recherche et d’organismes de formation,
- engagés dans une démarché partenariale (stratégie commune de développement),
- destinée à dégager des synergies autour de projets innovants conduits en commun en direction d’un (ou de) marché(s) donné(s).
Cette politique vise à susciter puis soutenir les initiatives émanant des acteurs économiques et académiques présents sur un territoire.
Quatre éléments principaux sont la clé du succès du pôle :
- la mise en oeuvre d’une stratégie commune de développement économique cohérente avec la stratégie globale du territoire,
- des partenariats approfondis entre acteurs autour de projets,
- la concentration sur des technologies destinées à des marchés à haut potentiel de croissance,
- une masse critique suffisante pour acquérir et développer une visibilité internationale.
Par cette mise en réseau des acteurs de l’innovation, la politique des pôles a comme objectifs finaux la création de richesses nouvelles et le développement de l’emploi dans les territoires."
Je m'interroge sur le succès de ces pôles et de leur projets en l'absence de subventions publiques. EJ comprend personnellement dans la définition citée précédemment que le pôle doit créer de la valeur par lui-même.
FJB
Depuis juillet 2005, les 66 pôles ont labellisés pas moins de 1931 projets. 948 ont été soutenus par des financements publics, à hauteur de 1,135 milliard d’euros.
ils ne s'autofinancent pas...
Rédigé par : de passage | 24 mars 2007 à 20:01