Décidement, l'Etat s'érrige en ce moment contre Google ; Apres la taxe Google qui sucite des réactions entre scepticisme et amusement dans presse anglo-saxonne, c'est au tour du Ministère de la Culture de s'en prendre (à juste titre cette fois ci je pense) contre le géant de Moutain View.
Marc Tessier, ancien directeur de France Télévision, déjà chargé par François Fillon d'une mission de réflexion sur la radio numérique terrestre, a remis le 12 janvier au ministre de la Culture son rapport sur la « numérisation du patrimoine écrit ». Il préconise la "création d’une plate-forme publique-privée de consultation d’ouvrages et de revoir les relations avec les acteurs privés comme Google".
Cette plateforme serait issue d'un partenariat public-privé regroupant l'Etat, les éditeurs, les libraires et les acteurs de l'Internet ; Elle viserait à remplacer à terme, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France, Gallica et aurait pour ambition, selon le Ministre de la Culture, de concurrencer Google Books. Le projet est ambitieux : Gallica permet de consulter moins d'un millions de documents dont près 145.000 livres (984 138 documents, dont 958 785 issus des fonds de la BnF, 8 101 de bibliothèques partenaires et 17 252 de e-distributeurs) ; Google Books aurait numérisé près de 10 millions de titres dont une faible proportion en langue française. Pour financer ce projet, le grand emprunt contribuerait à hauteur de 753 millions.
Enfin, la commission présidée par Marc Tessier propose de revoir les relations et contrats accordant notamment une exclusivité aux acteurs de l'Internet avec en ligne de mire celui de la bibliothèque de Lyon accordant à Google une exclusivité de 25 ans.
François JEANNE-BEYLOT
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